"La petite Astarté" - poème de Jocelyne Sanagustin
Nouvelle page mise sur le site le 3 avril 2011

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Un jour au catéchisme, en 1959, la dame qui s’occupait de nous m’a demandé de raconter une histoire aux plus petits pour les faire patienter, en attendant que l’on vienne les chercher. Les enfants lui ont ensuite dit qu’ils n’avaient jamais entendu d’histoire aussi belle. La dame m’a conseillé de l’écrire pour ne pas l’oublier mais c’était déjà fait, car je l’avais inventée au fur et a mesure que je la racontais.
Aussi depuis quelques jours j’essaie de me la rappeler et de l’écrire, pensant ainsi que les petits qui l'on entendue, maintenant devenus grands, s’en souviendront un jour venu.
Je la mettrai sur le site, dans le "coin des poètes" à chaque fois que j’en écrirai des chapitres ou poèmes, et vous remercie de m’avoir écoutée et maintenant lue.

Première partie 

Voulez vous que je vous raconte l’histoire de la petite Astarté ?
J’en connais plusieurs versions, mais je vais vous raconter celle que je préfère.

Il était une fois une petite déesse qui s’appelait Astarté.
Blonde, les yeux bleus, gaie et vive, elle n’avait peur de rien.

Elle était musclée à force de dévaler les pentes en courant
D’enjamber les ruisseaux en sautant
De galoper avec son fidèle coursier
Sans selle ni étrier, sans mors qui pourrait le blesser.

Ses ailes étaient puissantes à force de voler
Au dessus des cimes des grands arbres qui poussent dans les vallées
Avec la gente ailée qu’elle a créée
Qui comme elle a des ailes pour voler en toute liberté.

Elle aimait sentir le vent décoiffer ses cheveux
Le souffle de l’air pur lui rafraîchir les yeux
Rire, chanter, danser, s’amuser, boire et manger
Lire, écrire et rêvasser et même ne rien faire de toute la journée.

Elle aimait se baigner nue dans l’eau vive du torrent
Boire à la source l’eau pure qui y jaillit
Sentir sous ses pieds nus la douce herbe des sentes
Et s’y allonger comme dans un nid.

Elle aimait assise par terre, comme a son habitude
Contempler la nature, attendre patiemment
Que viennent les longs filaments d’or et de pourpre du soleil couchant
Et poindre à l’horizon la montée de la lune et des étoiles dans le doux firmament

Elle aimait le corps reposé et le souffle apaisé pouvoir enfin
Remonter au bras d’une de ses sœurs envoyée la chercher
Bavardant et faisant des projets lentement le chemin
Qui mène à la maison, retrouver la chaleur du foyer

Elle aimait après avoir mangé le repas préparé sereinement se coucher
Les yeux remplis par la lumière des cieux
S’endormir en pensant au bonheur de retrouver
Le jour suivant, intact ce monde que son père a créé.

Jocelyne Sanagustin

(à suivre...)
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