ÉTUDE HISTORIQUE SUR LA VILLE D'AUMALE - Aperçu Administratif
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APERÇU ADMINISTRATIF - 1
Dernière mise à jour le 3 avril 2022
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Dès sa fondation, Aumale fut le siège d'un bureau arabe dont la circonscription était à peu de chose près, celle des deux communes d'aujourd'hui.
       
L'habitation du Chef d'Annexe et Bureau Arabe
Par décret du 13 octobre 1858, un commissaire civil faisant fonction de maire, fut institué à Aumale. Cette fonction fut remplie jusqu'en décembre 1864. par M. Perrencaud.
A la mort de celui-ci, un adjoint délégué en remplit les fonctions jusqu'au 2 juin 1865, où il fut remplacé par M. Gage, qui le conserva jusqu'à leur suppression en 1871.
A cette époque fut créée la commune de plein-exercice, et depuis, les fonctions municipales ont été remplies successivement par les titulaires suivants :
- Perreneaud, commissaire civil, maure, 1er janvier 1860 à avril 1864 (décédé le 18 octobre 1864).
- Gage, commissaire civil, maure, 2 juin 1865 au 27 mai 1870.
- Germain, maire, octobre 1870 au 12 septembre 1871.
- Fournier, maire, 15 février 1872 au 11 mars 1874.
- Roche, maire, 4 avril 1874 au 2 mars 1878.
- Sapor Eloi, faisant fonctions de maire, du 29 août 1879 au 25 septembre 1879.
- Robert Achille, maire, 25 novembre 1879 au 24 février 1881.
- Sapor Eloi, faisant fonctions de maire, du 24 février 1881 à juin 1881.
- Sapor, maire, juin 1881 à mai 1892.
- Chaillan Antonin, président de la délégation spéciale, 20 juin 1892 au 10 juillet 1892.
- Chaillan, maire, 22 août 1892 au 6 mars 1899.
- Cardel, faisant fonctions de maire jusqu'au 30 mars 1899.
- Terrayl Henri, maire, 23 mai 1899 au 24 mars 1900.
- Arene Ferdinand, mai 1900 à mai 1902.
- Giovannoni Ange-Marie, mai 1902 au 1er octobre 1906.
- Vollhardt, président de la délégation spéciale, 19 octobre 1906 au 26 décembre 1906.
- Vollhardt Philippe Jean, maire, janvier 1907 et continue.
Comme tous les centres heureux, la commune d'Aumale n'a depuis cette époque, pas d'histoire si l'on en excepte l'affaire Sapor (mai 1892) qui a eu un retentissement très considérable.
La ville possède divers immeubles importants l'Hôtel de ville, élevé de deux étages avec une façade en pierre de taille sculptée et qui abrite la Justice de Paix, le Greffe et le Commissariat.
L'Hôtel de Ville L'Hôtel de Ville et les Jardins La Mairie et le Jardin La Mairie Hôtel de Ville et la Poste
     
  L'Hôtel de Ville et le Jardin Public   La Mairie  
L'église, dont les grosses œuvres sont également en pierre de taille, construction terminée depuis sept ans seulement et qui fait un bel effet sur la place Thiers.
 
  L'Église
Deux halles en fer rendent au commerce de signalés services; celle du haut de la ville est fréquentée par les maraîchers, celle du bas beaucoup plus grandiose, est le rendez-vous des colons et des indigènes qui y écoulent leurs produits, surtout le dimanche, jour de marché.
   
Le Marché aux Légumes et le Jeu de Boules Halle aux Légumes Halle aux Grains
La Place et la Halle aux Grains
Dans les dessous de cette dernière ont été aménagés dix vastes magasins toujours loués. Le produit de ces halles, des marchés et de l'abattoir sont pour la ville, une source de beaux revenus. Son budget, tant primitif que supplémentaire se chiffre par un total de 170.000 francs.
Quatre groupes d'écoles sont fréquentées par 415 élèves tant de la ville que de la banlieue.
Le Groupe Scolaire L'École des Garçons L'Ecole Communale des Garçons Le Nouveau Groupe Scolaire
   
L'Ecole Indigène
1° Groupe : École de garçons : cent quarante cinq élèves, trois classes primaires, un cours supplémentaire de quatorze élèves, un directeur, trois adjoints.
2° Groupe : École de filles : cent quinze élèves, trois classes primaires, un cours supplémentaire de quatorze élèves, une directrice, trois adjointes.
3° Groupe : École maternelle : deux classes, soixante dix élèves, deux institutrices.
4° Groupe : École de garçons indigènes : deux classes, quatre vingt dix élèves, un directeur, un adjoint indigène.
Toutes ces constructions sont vastes et bien comprises avec un matériel ad hoc.
   
La Porte d'Alger  
Lorsqu'on entre en ville par la porte du nord ou d'Alger, on est agréablement impressionné par la vue de deux belles constructions : à droite, l'école indigène ou Médersa; à gauche, la Mosquée ou Djemaa, toutes deux d'un élégant style mauresque.
   
Nouvelle Mosquée
Au centre de la ville, la place Thiers avec sa colonne supportant le buste de la République flanqué à droite et à gauche de beaux bâtiments et à l'ouest par le gracieux square Carnot éclairé au gaz entouré d'un socle en maçonnerie surmonté d'une grille et dont le centre est occupé par un bassin en pierres de taille avec jet d'eau.
Place Thiers et Hôtel de Ville Place Thiers Jardin et Place Thiers Square Carnot Square et Grande Rue
C'est pour la population un lieu attrayant où l'on vient respirer un air plus frais dû aux nombreuses variétés d'arbres qui y produisent un ombrage recherché. En été, les comités y donnent leurs fêtes.
Le Square Carnot
     
Le Square Carnot
Toutes ces constructions ont coûté à la ville environ 550.000 francs sans compter les conduites d'eau qui reviennent énormément cher tant d'établissement que d'entretien.
L'hôtel des Postes, la Gendarmerie, la Prison civile et bon nombre de constructions particulières, aident un bel aspect de notre petite cité.
 
La Poste
       
La Gendarmerie
Formant une ligne de démarcation entre les constructions civiles et militaires, s'étend l'Esplanade d'Isly, qui est divisée en deux places.
Portant un vif intérêt à l'archéologie, le colonel Fix, alors qu'il commandait la subdivision de 1885 à 1886, recueillit et fit transporter par la main d'œuvre militaire sur un de ces deux emplacements, tous les monuments anciens épars dans la ville et ceux en dépôt aux bureaux du Génie et dans les environs. Ils y furent rangés, avec goût, ce qui donne à cette place ombragée l'aspect d'une nécropole antique.
Aujourd'hui, la ville a fait entrer une partie de ces monuments dans le pavillon de l'angle du Cercle, dépendance cédée à la ville pour la création d'un musée. Il est regrettable que l'initiative de cette fondation n'ait pas été prise plus tôt, car la plupart des documents ont été abandonnés ou détruits pendant la construction de la ville.
Celle-ci a, à peu près, la forme d'un vaste rectangle partagé en deux par la voie principale, Rue Grande.
     
La Grande Rue avant 1901 Le Square et la Grande Rue
Centre de la Grande Rue Grand'Rue Grand'Rue Grande Rue Rue Principale
rue d'Alger Grand'Rue Quartier Européen Quartier Central Quartier Central Rue Centrale
Parallèlement à cette voie, à l'est la rue des Zouaves, à l'ouest la rue de l'Hôpital.

Rue des Zouaves Rue de l'Hôpital Rue de l'Hôpital et Hôtel Grossat Hôtel Grossat Grand Hôtel
Un chemin contourne les fortifications intérieurement.
       
Les Remparts
Plusieurs rues transversales coupent à égale distance ce rectangle jusqu'aux murs d'enceinte. Plusieurs rues et places portent en commémoration des noms anciens : rue Juba et rue Cléopâtre (anciens roi et reine de Mauritanie), rue Narses et Bélisaire, tous deux généraux en Afrique, sous Justinien 1er, l'an 565 ap. J.C., la rue Combes, celle des Zouaves, celle des chasseurs, la place Denfert-Rochereau, la Place Thiers et enfin l'Esplanade d'Isly, rappellent les gloires de notre chère patrie.
   
Place Denfert-Rochereau et
Boulevard Philippe Vollhardt
Rue Principale Rue Principale
Aumale possède divers terrains communaux : la superficie de la commune de plein exercice est de quatorze mille hectares de terres et labours, pacages, forêts, sillonnés par deux cent vingt kilomètres de chemins ruraux et vicinaux.
Le commerce et l'industrie sont largement représentés dans toutes leurs branches, on trouve facilement à s'y approvisionner.
 
Quartier Mozabite Maréchalerie indigène
 
La Grande Pharmacie du Dirha Rue du Commerce  
Les services de transport entre Alger, Aumale et Bou-Sâada sont nombreux et assurent quotidiennement le service des dépêches et des voyageurs : -d'Alger à Aumale, par Tablat, 125 km ; de Bou-Sâada à Aumale : 125 km ; d'Aumale à Alger par Bouira : 170 km ; d'Aumale à Berrouaghia par Masqueray : 88 km 300.
Il reste trois ouvrages d'art à terminer pour que cette dernière route devienne carrossable de bout en bout. Le service du camionnage est également assuré d'une façon sérieuse.
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