ETUDE HISTORIQUE SUR LA VILLE D'AUMALE - Conclusion
Dernière mise à jour le 25 avril 2022
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CONCLUSION
-----Je n'irais pas plus loin dans les détails relatifs à la ville d'Aumale.
-----Quoique bien ancienne à travers les siècles, elle est toute jeune depuis sa résurrection française et indigène, car 75 ans, c'est l'enfance pour une cité, mais cette nouvelle adolescence permet d'ores et déjà de lui prédire un bel âge mûr.
-----En effet, comme l'antique Auzia, Aumale a d'abord été un poste militaire jusqu'à ces dernières années, c'est surtout aux deux mille hommes de troupes qui l'occupèrent en temps normal qu'elle a dû sa prospérité.
-----Aujourd'hui que la pacification française a fait son œuvre, que l'arabe déposant son long fusil et son yatagan ne se préoccupe plus que de ses troupeaux et de ses récoltes, sous la main équitable et paternelle de l'administration française, c'est au seul labeur de nos colons, qu'Aumale doit son bien-être. Et ces colons viennent de jour en jour plus nombreux défricher le sol fertile que l'incurie musulmane avait si longtemps laissé en friches ; déjà à plusieurs kilomètres à la ronde, les propriétés disponibles se font rares et la valeur moyenne des terres améliorées par une savante culture croît constamment.
-----Toute cette étude a pu paraître un peu ardue et un peu chargée de chiffres, mais nous n'avons pas entendu faire ici une œuvre littéraire, mais bien un exposé consciencieux et précis de tout ce qui a trait à la région d'Aumale et de ce qui peut intéresser nos compatriotes de France et d'Algérie désireux de s'y fixer.
-----Lorsque le chemin de fer, si longtemps promis, reliera Aumale à Bouira et à la grande ligne de Constantine, tout fait espérer le développement de notre région si fâcheusement contrarié par les difficultés des communications, prendrait un essor nouveau et facilitera aux habitants, maintenant que l'ère des expéditions militaires et grosses garnisons est close, une prospérité basée sur l'agriculture et le commerce qui dès maintenant donnent déjà les plus satisfaisants résultats.
F I N
ADDENDUM
L'histoire de la ville d'Aumale ne s'est pas interrompue en octobre 1912 après la rédaction du mémoire de Monsieur Joseph Parrès, mais moins de deux ans plus tard débutait la Grande Guerre de 1914-18 et l'évolution de la ville était alors interrompue pendant ces quatre années au cours desquelles de nombreux hommes originaires d'Algérie furent mobilisés et envoyés sur le front dans le nord et l'est de la France. Beaucoup de ces hommes ne revinrent pas de ces combats et leurs dépouilles restèrent sur les champs de bataille avant d'être inhumés dans les cimetières militaires ou rassemblés à l'ossuaire de Douaumont. Afin de rendre hommage à la mémoire de ces Aumaliens "morts pour la France", un monument aux morts fut érigé sur la place Thiers, entre l'église et la colonne portant le buste de la République.
Cliquez pour l'inauguration du Monument aux Morts, le 2 décembre 1928 dans l'Écho d'Alger du 3 décembre 1928
Le Monument aux Morts
L'inauguration du Monument aux Morts
Près de la porte de Médéa, un bâtiment le "Dar el Askri" ou Maison du Combattant, fut édifié dans lequel les anciens combattants (dont beaucoup avaient été gravement blessés ou gazés et étaient revenus mutilés), pouvaient se réunir, faire valoir leurs droits, et organiser les célébrations mémorielles et patriotiques pour que le souvenir de leur sacrifice reste présent.
       
Dar el Askri
Entre les deux guerres les casernes d'Aumale servira de garnisons à divers corps notamment en 1936 au 3ème groupe du 65ème Régiment d'Artilerie (65° RA)
       
Le 65ème Régiment d'Artillerie
D'autres bâtiments furent construits notamment au cours des années de l'entre deux guerres, la gare d'Aumale dont il a été question précédemment, la salle des Fêtes à proximité de la mairie et du square Carnot (inaugurée en 1933), les nouveaux groupes scolaires, et, après la seconde guerre mondiale, la sous-préfecture après la création de l'arrondissement d'Aumale en 1944 ainsi que les premiers immeubles HLM en 1958, édifiés au nord-est de la ville, en dehors de l'enceinte et visibles sur les vues aériennes.
La Sous-Préfecture La Salle des Fêtes
Le 7 décembre 1936, l'aviateur Jean Mermoz disparaissait dans l'océan Atlantique et son nom fur ensuite donné à la Grande Rue qui fut donc rebaptisée rue Jean Mermoz

 
La rue Jean Mermoz (ex Grande Rue)