BOUZARÉAH - L'Auberge de "La Belle Meunière" ex "La Baraka"
Nouvelle page mise en ligne le 8 mai 2017
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A la suite de l'énigme concernant la localisation de l'auberge de "La Belle Meunière" dont les publicités apparaissaient à plusieurs reprises dans l'Écho d'Alger des années 1930, Francis Mercadal s'est livré à une enquête dont voici les premiers résultats :
Sur Gallica, le témoignage d'un certain G.J.Bertrand qui s'exprimant sur les points culminants du massif de la Bouzaréah cite bien sûr : le cimetière, le fort (la redoute), le belvédère (Céleste Hôtel) mais aussi la terrasse de "La Belle Meunière" qui était donc bien un établissement assez chic avec une belle vue sur la mer.
En 1934, le numéro de téléphone 0.04 est celui de "La Belle Meunière" et donc de M. Reynaud (alias Casimir).
En 1955, le 0.04 est (annuaire sur le site) le numéro de téléphone des Soeurs Missionnaires de Notre Dames des Apôtres, installées à Bouzaréah. (couvent, maison de repos). On peut en déduire soit que "La Belle Meunière" a disparu en 1954 ou avant, .soit qu'elle continué d'exister avec un autre numéro de téléphone mais on ne comprend pas son absence sur l'annuaire de 1955.
Nous avions situé aux numéros 16-17 sur le plan "Le Fort" le couvent des Sœurs Missionnaires de Notre Dames des Apôtres. Dans la correspondance échangée à l'époque avec Michèle Carli qui a longtemps été une "voisine" du couvent (elle vivait au numéro 27 du plan, chez Mme Renaux), c'est une certitude les Sœurs Missionnaires de Notre Dames des Apôtres étaient effectivement installées au 16-17.
J'ai passé mon permis de conduire en août 1955 et fin 1955, au volant de la "Dauphine" de mon oncle Marcel Segui, je me trouvai "route des carrières", à quelques centaines de mètres du 16-17, où Johan Ferrer avait organisé son repas de noce. Au 16-17, je n'y suis jamais arrivé...car en plein milieu du large virage à droite le long de la clôture du Fort, je me suis retrouvé nez à nez , radiateur contre radiateur avec la "203" de F. Rippol . Il roulait complètement à gauche, heureusement pas vite (j'étaisà 20 km/h).... Nez cassé, voiture immobilisé, tôles froissées.... Le docteur Vassilitch m'a bien soigné....J'étais sur le point de connaître ce coin de la commune ...Raté.....Le mystère de "La Belle Meunière" serait résolu???
Conclusion (prudente et provisoire) : "La Belle Meunière" se trouvait bien au 16-17 et ce depuis 1934. Avant le 16-17 c'était La villa "El Baraka". Entre 1934 et 1954 ? ? ? La consultation de quelques annuaires téléphoniques entre 1934 et 1954 pourrait nous aider à lever quelques hypothèses.

En se fondant su les articles et publicités trouvées dans l'Écho d'Alger on trouve qu'en 1931 la Pension de Famille - Hôtel "La Baraka", situé villa Elisa change de propriétaire pour être exploité par un dénommé Attias

Changement de propriétaire
Écho d'Alger du 25 janvier 1931

Attias propriétaire
Écho d'Alger du 8 mars 1931
Entre le 8 mars et le 31 mars 1931 l'établissement est repris par A. Castille qui modifie légèrement l'enseigne : El Baraka au lieu de La Baraka


Castille propriétaire
Écho d'Alger du 26 mars 1931


Toujours El Baraka
Écho d'Alger du 30 août 1931
En février 1934, M. Raynaud (alias Casimir) qui dirige l'Auberge "des Fins Gourmets" à Maison-Carrée reprend sous le nom d'Auberge de la Belle Meunière l'ancien El Baraka de Bouzaréah et exploite simultanément les deux établissements pourtant séparés par plusieurs kilomètres. Cette situation impliquant la nécessité de se partager entre ces deux établissements (sans compter la concurrence avec le Céleste Hôtel Alber qui ciblait la même clientèle chic et aisée) sera peut-être la cause de la mise en vente de la "Belle Meunière" avec la cessation de l'activité d'hôtel et de restaurant.


Écho d'Alger du 25 février 1934


Annonce de la prochaine ouverture de l'auberge de la Belle Meunière
Écho d'Alger du 6 mars 1934

Écho d'Alger du 10 mars 1934

Écho d'Alger du 17 mars 1934

Écho d'Alger du 22 mars 1934

Écho d'Alger du 24 mars 1934

Echo d'Alger du 20 avril 1934

Écho d'Alger du 28 avril 1935

Ouverture de l'auberge "de l'élite"
Écho d'Alger du 11 mars 1934
Finalement, en octobre 1935, l'hôtel-restaurant de la Belle Meunière est mis en vente au prix de 60.000 francs sans que nous ayons trouvé quels en étaient les acquéreurs (les Sœurs Missionnaires de Notre Dames des Apôtres ?). On apprend que cette "grande et belle propriété", s'étendant sur 9.000 m², consistait en "une belle villa mauresque et plusieurs autres constructions avec dépendances" avec "terrain de culture, jardins et divers arbres fruitiers".

Mise en vente de la propriété
Écho d'Alger du 13 octobre 1935