BOUZARÉAH - L'Église
Dernière mise à jour le 23 janvier 2014
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Le clocher de l'église a finalement été construit en 1921 et il abrite enfin la cloche qui attendait patiemment d'y être installée. Sous le porche, deux paroissiennes attendent peut-être le début de l'office, à moins qu'elles ne papotent longuement à la sortie de la messe alors que la plupart des fidèles sont déjà repartis. A droite, l'entrée de la maison mauresque servant de presbytère menait à une cour intérieure dont les murs étaient ornés d'impressionnants tableaux représentant les portraits de dignitaires et maréchaux de l'Empire, ancêtres plus ou moins direct de l'abbé Suchet.

Le Curé, la Cloche et la Mairie
(d'après les souvenirs de Christiane Royé-Eyssartier)

Notre petite église était ancienne. Une partie de la charpente était construite en bois de figuier. Ce bois pas très robuste au fil des années n'avait pas résisté au poids de la cloche, si bien qu'un jour, notre vaillant curé en sonnant la cloche s'entortilla les pieds dans la corde et la cloche tomba. Une catastrophe fut évitée de justesse. Gertrude était le nom de la cloche, elle portait le prénom de l'épouse du généreux donateur.
Les travaux de la charpente incombaient à la commune. Dans cette attente, il fut décidé que la salle du Conseil Municipal serait mise à disposition de l'église ainsi que le bureau du Maire pour les préparatifs.
Messes et mariages étaient donc célébrés en ce lieu. Le Maire officiait puis partait. Le prêtre recouvrait alors le buste de Marianne et sa généreuse poitrine d'un tissu violet. En dessous il calait comme il le pouvait une croix. Quand l'office religieux était terminé l'enfant de choeur courrait à grandes enjambées de la Mairie à l'église pour sonner la cloche. Celle-ci était installée sur un support solide en attendant la fin des travaux du clocher. A ce moment-là les mariés sortaient accompagnés des familles et des invités.
La salle des fêtes était également mise à disposition pour les Rameaux, Pâques et Noël. Les paroissiens étaient contents car la salle était bien chauffée, surtout au moment de la messe de minuit.

Cérémonie d'inauguration des plaques commémoratives portant les noms des mobilisés de la commune morts pour la France au cours de la guerre. Ces plaques ont été scellées sur le mur latéral de l'église Saint-Louis de Bouzaréah (articles paru dans l'Écho d'Alger des 6 et 11 juin 1921). A noter qu'on ne parle pas encore d'Anciens Combattants mais de "Démobilisés"