ETUDE HISTORIQUE SUR LA VILLE D'AUMALE - Période Française
Vers Période Arabe
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PERIODE FRANÇAISE - 1
Dernière mise à jour le 2 novembre 2020
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Il n'entre pas dans le cadre de cette étude de rappeler ici les motifs et les débuts de l'occupation française en Algérie.
Sous l'influence du général, depuis maréchal Bugeaud, on avait vers 1840, renoncé à la politique hésitante des premières années et la pénétration s'opérait progressive en vue d'une installation définitive. Tantôt on occupait des villes arabes existantes comme à Tlemcen ou Mascara, tantôt on créait de toutes pièces un centre nouveau pour servir de point d'appui à nos troupes et souvent l'occupation française faisait ainsi renaître de ses ruines, une ville créée par nos ancêtres latins.
Il en fut ainsi pour Sour Rozlan où le 27 mai 1843. le duc d'Aumale, au retour de l'expédition où à Ain Taguin, sur le haut Chélif, il s'était emparé de la Smala d'Abdelkader, posait la première pierre d'un centre, qui, le 15 novembre 1846, prenait par décision ministérielle le nom de ville d'Aumale.
Le 27 février suivant Bensalem et Belkacem ou Kaci, deux des lieutenants de l'émir faisaient à Aumale leur soumission entre les mains du maréchal Bugeaud.
Le 14 octobre 1846, le colonel Ladmirault fut nommé commandant supérieur du cercle d'Aumale avec le capitaine Ducrot comme chef des affaires indigènes et le lieutenant Beauprêtre comme adjoint devenu plus tard la terreur des Arabes.
En 1848. le gouverneur de l'Algérie, Marey Monge, en souvenir de la création de l'église Sainte Julie d'Aumale, fit après une cérémonie imposante, graver sur une pierre qui se trouve aujourd'hui à gauche en entrant dans la nouvelle église, l'inscription suivante :
 
ARMEE D'ALGERIE DIVISION D'ALGER
SUBDIVISION DE MEDEA CERCLE D'AUMALE
MAREY MONGE GOUVERNEUR GENERAL
CARBUCCIA COLONEL COMMANDANT SUPERIEUR
FETET CHEF DU GENIE 12° D'ARTII.JLERIE, 3°GENIE
EGLISE SAINTE-JULIE D'AUMALE
PAUL EVEQUE D'ALGER LASSERE CURE
1848
 
       
L'Église
De 1846 à 1862. le Génie fit construire autour de la ville, un mur d'enceinte d'une longueur de trois kilomètres environ et d'une hauteur extérieurement variant entre cinq et dix mètres, avec 17 bastions et des meurtrières construites en pierres de taille.
   
Vue générale de la ville
et des remparts
Vue générale Vue générale et les casernes
Cinq portes, dont quatre monumentales en pierres de taille, donnent accès à quatre chemins : la porte d'Alger ou du Nord, a été terminée en 1855 ; celle du Sud ou de Bou-Saâda, en 1856 ; celle de l'Est ou de Sétif, en 1857 et celle du Nord-Ouest ou de Médéa ainsi que l'abattoir en 1856.
La Porte d'Alger   La Porte de Médéa
Porte de Bou-Saada
La cinquième porte, plus petite derrière l'hôpital, communique avec le marché hebdomadaire et avec quelques fermes environnantes.
       
L'Hôpital
 
  Le Marché et l'Hôpital  
   
Le Marché aux bestiaux

Marché aux moutons Marché Arabe - Abattoir Indigène Bouchers Indigènes au Grand Marché Vue générale du Marché Arabe
Deux belles et immenses casernes, le quartier Lanusse pour l'infanterie, le quartier Mireur, pour la cavalerie, construites sur rez-de-chaussée, élevées de deux étages et combles et pouvant contenir 2.000 hommes datent de la même époque. De vastes écuries et dépendances occupent avec les casernements. la partie haute à l'est de la ville ; le logement du gardien de batterie avec le parc aux munitions, plus bas également a l'est, un vaste parc à fourrage y est installé.
Vue générale des Casernes Vue générale des Casernes Vue générale des Casernes Les Casernes Caserne
Les Casernes Entrée de la Caserne Entrée de la Caserne de Lanusse Caserne Lanusse  
   
  Quartier de Cavalerie Le Quartier Mireur Entrée du Quartier Mireur  
La partie ouest haute comprend : le château d'eau, la chefferie et les bureaux du génie, la manutention et ses dépendances, vaste construction, et enfin divers logements d'officiers ainsi que la place d'Armes, face aux casernes et à la poudrière à l'angle du bastion n°13. Un splendide hôpital, formant un vaste carré élevé de deux étages avec une cour intérieure dont la façade est garnie d'arcades en pierres de taille et dont le centre est occupé par un jardinet avec bassin et jet d'eau, donne dès l'entrée, une bonne impression d'hygiène et de fraîcheur. A droite et à gauche des ailes de ce bâtiment deux vastes jardins sont réservés aux malades. Dans les dessous de la face ouest sont établis les divers services : cuisines, buanderie, mess, bains, etc...
L'Hôpital Militaire

L'Hôpital Militaire L'Hôpital Militaire L'Hôpital Militaire L'Hôpital Militaire Cour intérieure de l'Hôpital
L'immeuble peut contenir trois cents malades ; il est placé sous la direction d'un médecin-chef assisté d'un aide-major, d'un officier comptable, de trois sous- officiers et de vingt quatre hommes qui suffisent au service actuel. C'est un modèle de bon goût intérieur ses vastes et nombreuses salles peintes et décorées artistiquement, ainsi que son aménagement et son mobilier en font un séjour aussi agréable que peut l'être celui d'un hôpital.
En face, se trouve l'hôtel de la subdivision actuellement cercle militaire superbe monument élevé de deux étages avec cordons, corniches angles, portes, fenêtres, escaliers en pierre taillée.
Vue générale prise de la caserne
à gauche, le Cercle Militaire
Entrée du Cercle Militaire Cercle des Officiers Cercle Militaire Cercle des Officiers
Sur le devant séparant l'immeuble de la rue, un parterre fleuri et ombragé, est fermé par un mur en maçonnerie surmonté d'une grille de 2 m 50 de haut. Une vaste porte d'entrée en pierre de taille donne accès dans ce parterre. Sur la partie arrière, un vaste jardin planté de beaux et nombreux arbres, donnent à cet immeuble, l'aspect d'une habitation seigneuriale. Cette construction coûta au budget sans compter l'aide de la main-d'œuvre militaire 225.000 francs.
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