Il
n'entre pas dans le cadre de cette étude de rappeler ici les motifs
et les débuts de l'occupation française en Algérie.
Sous l'influence du général, depuis maréchal Bugeaud,
on avait vers 1840, renoncé à la politique hésitante
des premières années et la pénétration s'opérait
progressive en vue d'une installation définitive. Tantôt on
occupait des villes arabes existantes comme à Tlemcen ou Mascara,
tantôt on créait de toutes pièces un centre nouveau
pour servir de point d'appui à nos troupes et souvent l'occupation
française faisait ainsi renaître de ses ruines, une ville créée
par nos ancêtres latins.
Il en fut ainsi pour Sour Rozlan où le 27 mai 1843. le duc d'Aumale,
au retour de l'expédition où à Ain Taguin, sur le haut
Chélif, il s'était emparé de la Smala d'Abdelkader,
posait la première pierre d'un centre, qui, le 15 novembre 1846,
prenait par décision ministérielle le nom de ville d'Aumale.
Le 27 février suivant Bensalem et Belkacem ou Kaci, deux des lieutenants
de l'émir faisaient à Aumale leur soumission entre les mains
du maréchal Bugeaud.
Le 14 octobre 1846, le colonel Ladmirault fut nommé commandant supérieur
du cercle d'Aumale avec le capitaine Ducrot comme chef des affaires indigènes
et le lieutenant Beauprêtre comme adjoint devenu plus tard la terreur
des Arabes.
En 1848. le gouverneur de l'Algérie, Marey Monge, en souvenir de
la création de l'église Sainte Julie d'Aumale, fit après
une cérémonie imposante, graver sur une pierre qui se trouve
aujourd'hui à gauche en entrant dans la nouvelle église, l'inscription
suivante :
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ARMEE
D'ALGERIE DIVISION D'ALGER
SUBDIVISION DE MEDEA CERCLE D'AUMALE
MAREY MONGE GOUVERNEUR GENERAL
CARBUCCIA COLONEL COMMANDANT SUPERIEUR
FETET CHEF DU GENIE 12° D'ARTII.JLERIE, 3°GENIE
EGLISE SAINTE-JULIE D'AUMALE
PAUL EVEQUE D'ALGER LASSERE CURE
1848
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L'Église |
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De 1846 à 1862. le Génie
fit construire autour de la ville, un mur d'enceinte d'une longueur de trois
kilomètres environ et d'une hauteur extérieurement variant
entre cinq et dix mètres, avec 17 bastions et des meurtrières
construites en pierres de taille.
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Vue
générale de la ville
et des remparts |
Vue
générale |
Vue
générale et les casernes |
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Cinq portes, dont quatre monumentales
en pierres de taille, donnent accès à quatre chemins : la
porte d'Alger ou du Nord, a été terminée en 1855 ;
celle du Sud ou de Bou-Saâda, en 1856 ; celle de l'Est ou de Sétif,
en 1857 et celle du Nord-Ouest ou de Médéa ainsi que l'abattoir
en 1856.
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La
Porte d'Alger |
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La
Porte de Médéa |
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Porte
de Bou-Saada |
La
cinquième porte, plus petite derrière l'hôpital, communique
avec le marché hebdomadaire et avec quelques fermes environnantes.
Deux belles et immenses casernes, le
quartier Lanusse pour l'infanterie, le quartier Mireur, pour la cavalerie,
construites sur rez-de-chaussée, élevées de deux étages
et combles et pouvant contenir 2.000 hommes datent de la même époque.
De vastes écuries et dépendances occupent avec les casernements.
la partie haute à l'est de la ville ; le logement du gardien de batterie
avec le parc aux munitions, plus bas également a l'est, un vaste
parc à fourrage y est installé.
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Vue
générale des Casernes |
Vue
générale des Casernes |
Vue
générale des Casernes |
Les
Casernes |
Caserne |
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Les
Casernes |
Entrée
de la Caserne |
Entrée
de la Caserne de Lanusse |
Caserne
Lanusse |
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Quartier
de Cavalerie |
Le
Quartier Mireur |
Entrée
du Quartier Mireur |
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La partie ouest haute comprend : le
château d'eau, la chefferie et les bureaux du génie, la manutention
et ses dépendances, vaste construction, et enfin divers logements
d'officiers ainsi que la place d'Armes, face aux casernes et à la
poudrière à l'angle du bastion n°13. Un splendide hôpital,
formant un vaste carré élevé de deux étages
avec une cour intérieure dont la façade est garnie d'arcades
en pierres de taille et dont le centre est occupé par un jardinet
avec bassin et jet d'eau, donne dès l'entrée, une bonne impression
d'hygiène et de fraîcheur. A droite et à gauche des
ailes de ce bâtiment deux vastes jardins sont réservés
aux malades. Dans les dessous de la face ouest sont établis les divers
services : cuisines, buanderie, mess, bains, etc...
L'immeuble peut contenir trois cents
malades ; il est placé sous la direction d'un médecin-chef
assisté d'un aide-major, d'un officier comptable, de trois sous-
officiers et de vingt quatre hommes qui suffisent au service actuel. C'est
un modèle de bon goût intérieur ses vastes et nombreuses
salles peintes et décorées artistiquement, ainsi que son aménagement
et son mobilier en font un séjour aussi agréable que peut
l'être celui d'un hôpital.
En face, se trouve l'hôtel de la subdivision actuellement cercle militaire
superbe monument élevé de deux étages avec cordons,
corniches angles, portes, fenêtres, escaliers en pierre taillée.
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Vue générale
prise de la caserne
à gauche, le Cercle Militaire |
Entrée
du Cercle Militaire |
Cercle
des Officiers |
Cercle
Militaire |
Cercle
des Officiers |
Sur le devant séparant l'immeuble
de la rue, un parterre fleuri et ombragé, est fermé par un
mur en maçonnerie surmonté d'une grille de 2 m 50 de haut.
Une vaste porte d'entrée en pierre de taille donne accès dans
ce parterre. Sur la partie arrière, un vaste jardin planté
de beaux et nombreux arbres, donnent à cet immeuble, l'aspect d'une
habitation seigneuriale. Cette construction coûta au budget sans compter
l'aide de la main-d'uvre militaire 225.000 francs. |