Les Chroniques d'Air de France
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Chapitre 8 : Animations, vous avez dit animations ?
Dernière mise à jour le 17 mars 2024
Animations, vous avez dit animations ?
Le cinéma...
En dehors de ces jeux, les animations n'étaient pas fréquentes dans notre quartier et c'est avec un immense plaisir qu'un beau jour d'été nous vîmes débarquer un projectionniste qui nous donna l'occasion d'assister à une séance de cinéma en plein air sur le terrain du boulodrome du BCAF. Ce spectacle fut renouvelé chaque semaine au cours des mois de juillet et août. Un écran était tendu et quelques bancs étaient disposés mais beaucoup de spectateurs préféraient amener leurs propres sièges et les enfants délaissaient les bancs pour s'asseoir à même le sol juste sous l'écran "pour mieux voir". Malgré la saison estivale, il était toujours prudent de se munir d'un lainage voire d'une petite couverture pour résister à la fraîcheur humide des nuits étoilées d'Algérie.
Là, vers 21 heures, lorsque que l'obscurité de la nuit devenait satisfaisante, nous avions d'abord droit aux "actualités" Pathé ou Fox Movietone. En fait d'actualités, les évènements dont les images nous étaient présentées étaient loin d'être récents, s'étant déroulés au moins deux mois auparavant mais nous ne les aurions manqués à aucun prix. Il y avait ensuite soit un documentaire, soit un dessin animé. Inutile de préciser ce que nous préférions ! Enfin, après un entracte qui permettait au projectionniste de rembobiner la pellicule et de placer de nouvelles bobines dans le projecteur, c'était le "grand" film. C'est là que nous avons pu découvrir des films gais et enjoués avec Ray Ventura et ses Collégiens comme "Nous irons à Paris" ou "Nous irons à Monte-Carlo", ou avec Jacques Hélian et son orchestre comme "Musique en Tête", mais aussi des films qui emplissaient de frayeur les spectateurs, surtout les pls jeunes, comme "La Bête à Cinq Doigts" qui a continué à hanter nos nuits pendant de nombreuses années, et des films "à l'eau de rose" avec amours contrariés qui faisaient pleurer les femmes et les gamines mais ennuyaient profondément les galopins que nous étions et qui préféraient les films (probablement de série B) avec les cow-boys et les Indiens et l'inévitable arrivée de la cavalerie au moment opportun.
Il n'était pas rare que, au moment le plus palpitant, le film s'arrête brutalement, soit parce que la lampe du projecteur était grillée, soit parce que le film s'était cassé. Il fallait attendre alors le changement de la lampe ou la réparation artisanale de la pellicule avant que la projection ne reprenne, sous les applaudissements.
Cette animation estivale se poursuivit pendant quatre ou cinq saisons puis cessa, à notre plus grande déception, sans que nous en ayons jamais connu la raison.
Il y avait bien eu auparavant quelques timides tentatives du même type mais qui ne s'étaient pas pérennisées. Ainsi nous avions eu l'occasion à quelques reprises de bénéficier dans le cadre du "cinéma scolaire", de représentations payantes, bien entendu, dans une des salles de l'école, le jeudi, et je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps lors de la projection du film "Les Deux Gamines" ou " Les Deux Orphelines". Il ne fallait vraiment pas être fin psychologue pour proposer ce type de mélodrame à des enfants de 6 à 14 ans dont était majoritairement composée l'assistance, mais faute de mieux ou de plus adapté, cela avait constitué un intermède salutaire dans la vie de notre quartier que nous ne considérions pourtant pas comme monotone (ou peut-être, n'avions nous pas conscience qu'elle le fût).
En octobre 1950, annonce de la reprises des séances de "cinéma scolaire" le jeudi après-midi
(Echo d'Alger du11 octobre 1950)

CINÉ-SCOLAIRE. - Les séances de cinéma scolaire ont pris fin pour cette année. Elles ont permis aux petits et aux grands d’apprécier, pour une somme dérisoire. de nombreux films éducatifs et récréatifs. Le Ciné-scolaire a pu fonctionner à la satisfaction de tous, grâce à l'obligeance de M. Étienne Tabet, président du Ciné-Club. qui a prêté à ces séances son appareil De Brie 16 mm.

(Echo d'Alger du 16 juin 1951)

Quelques projections furent aussi organisées, un temps, par Monsieur TABET, dans son garage, le jeudi après-midi avec un programme principalement bâti autour des films de Laurel et Hardy ou de Charlot.
Il y eu aussi des séances de cinéma en plein-air
à l'hôtel-restaurant "La Comète", située près de l'école et tenu par les frères Benhaïm, qui ont préfiguré les projections au boulodrome du B.C.A.F.
En juillet 1950, séance de cinéma en plein-air à l'hôtel-restaurant "La Comète
(Echo d'Alger du 13 juillet 1950)
Le Ciné-Club ?
J'avoue que j'ignorais l'existence de ce Ciné-Club que j'ai découvert au travers d'article de l'Echo d'Alger de 1956. Où etaient projetés ces films ? Juqu'à quel date ce Ciné-Club a t'il fonctionné ? Etait ce prédécesseur du cinéma en plein air au boulodrome du B.C.A.F. ? Un des anciens aurait il la réponse ?











CINÉ-CLUB - Assemblée constitutive.,samedi 20 janvier à 18 h. dans la salle du café Sendra.

CINÉ-CLUB. - Le président et les membres du conseil d'administration invitent les personnes désireuses de faire partie du Ciné-Club à s’inscrire chez M. Nadal. Ne seront admis aux séances prochaines que les membres porteurs de leurs cartes. Une permanence fonctionnera le samedi 21 avril à l’annexe de la mairie, de 10 h. à 12 h. et de 18 h. à 19 h.
Programme de cette semaine (19/04) : "Le père tranquille"

 

 


CINÉ-CLUB - Cette semaine (26/04), un grand film de Marcel Pagnol : "Marius"



CINÉ-CLUB - Cette semaine (03/05) "Cécile est morte". En première partie : "La petite reine" (documentaire).



CINÉ-CLUB - Cette semaine (12/05) "Fanny". En première partie : La nouvelle Angleterre, technicolor.


CINÉ CLUB - Cette semaine (9 juin) "Le club des soupirants" et documentaires


CINE-CLUB., - Cette semaine "Fantornas". Doumentaíre.

 

CINE-Cl-UB. - Samedi 21 juillet à 21 h. : "Les hommes sans nom"


CINE-CLUB. - samedi 28 Juillet à 21 heures : "Un monsieur Hector". En première partie : actualités, comique et documentaire

 

CINE-CLUB. —- Samedi 22 mars, à 21 h. : "Un ami viendra. ce soir".

Echo d'Alger des 19 janvier, 19 et 26 avril, 3 et 12 mai, 9 et 16 juin, 19 et 26 juillet 1951, 19 mars 1952

Autres animations
Les spectacles et les bals à l'école
Confronté à une telle carence ou, pour le moins, pauvreté d'animation, Monsieur DÉTREZ prenait parfois l'initiative de faire venir à l'école des "artistes" qui exécutaient leur numéro sous le préau de l'école d'Application, avant que ne soient construites les cinquièmes et sixièmes classes. Nous eûmes ainsi, moyennant quelques centimes de l'époque, l'occasion rare d'assister, après la classe à quelques courtes représentations de théâtre de marionnettes qui nous enchantaient car nous étions loin de supposer que ces marionnettes n'étaient que des objets manipulés en coulisse par des humains. Il y eut aussi des récitals de scie musicale et des spectacles de prestidigitation (trop compliqué à dire, on préférait dire "magicien") où l'artiste faisait sortir de sa bouche, une par une, des balles de ping-pong qu'il mettait tour à tour dans sa poche. Et nous étions émerveillés par ce nombre impressionnant de balles dont, dans notre candeur juvénile, nous n'imaginions pas d'où elles pouvaient provenir, ni qu'il y avait un subterfuge qui nous échappait. Nous n'étions même pas surpris de constater que la poche du prestidigitateur (pardon, du magicien !) ne craquait pas malgré la quantité de balles qui étaient supposées y avoir été déposées.
En deux ou trois occasions, il y eut aussi, à l'école, des fêtes de fin d'année avec parfois même, un petit spectacle dont les petits et les petites élèves étaient les artistes : acteurs, chanteurs ou danseuses.
Qui pourrait nous faire parvenir des souvenirs et des documents qu'il aurait conservés de ces manifestations ?
Pour le moment nous ne disposons que de ces quelques photos auxquelles manquent encore une légende et une date...
Une chorale La danse La danse
En juillet 1950, une fête appelée du teme suranné de "sauterie" avait été organisée dans le préau de l'école d'application d'Air de France. L'entrée etait gratuite et des "enveloppes surprises" étaient proposées au bénéfice de l'école. Au cours du bal, les enfants se déchainaient en mimant les adultes avec la danse à la mode : "la Raspa"

AIR-DE-FRANCE

SAUTERIE - Un concert sauterie aura lieu dimanche 23 juillet, à 16 h., au profit des œuvres scolaires dans le cadre magnifique de l’École d’application. Le concours des mandolinistes de l’Estudiantina des Routiniers de Bab-el-Oued est assuré.
Un jazz dynamique donnera à la jeunesse l’occasion si rare de danser un peu

(Echo d'Alger du 18 juillet 1950)

Le 23 juillet 1950 : "Sauterie" de fin d'année à l'école d'application
La cour de l'école, disponible en période de vacances, semble être devenue le site privilégié pour accueillr les fêtes puisqu'elle servait de cadre a la fête organisée par les AC-VG les 2 et 3 septembre 1950

AIR-DE-FRANCE

FETES - Anciens combattants et victimes de la guerre organisent pour les 2 et 3 septembre leurs fêtes annuelles dans la cour de l’école annexe du quartier. L’orchestre et la décoration seront une surprise pour tous.
Samedi 2 septembre, la fête débutera à 19 heures par une retraite. Le bal commencera à 21 heures.
Dimanche 3 septembre, a 16 h 30, une matinée dansante et à 21 heures, un bal viendront clôturer les réjouissances.
Un public nombreux viendra manifester, dans la joie son sentiment de solidarité.

(Echo d'Alger du 30 août 1950)

 

Air-de-France a dansé en famille

Anciens combattants et victimes de la guerre organisaient hier et avant-hier, dans la cour de l’école annexe du quartier, les fêtes annuelles d’Air-de-France.
Dans un cadre charmant, au milieu de la joie générale, ces fêtes « familiales » connurent. un plein succès. Les organisateurs, il faut le dire, n’avaient rien négligé pour que ces réjouissances brillent d’un vif éclat.
Samedi à 19 heures, une grande retraite aux flambeaux parcourut les rues de l’agglomération. Ce fut ensuite le bal.
De toutes parts, les jeunes étaient venus nombreux danser à Air-de-France et la piste connut une intense animation jusqu'à deux heures du matin.
La fête se poursuivit hier, remportant le même succès qu'un grand bal vint clôturer.

(Echo d'Alger du 3 septembre 1950)

 

Les 2 et 3 septembre 1950 : "Fêtes" des AC-VG l'école d'application
Les cirques
Hormis ces divers spectacles, je ne me souviens pas qu'il y ait eu d'autres animations marquantes à l'exception, vers les années 1954-1956, du passage en trois occasions de petits cirques qui avaient installé pour deux ou trois jours leur petit chapiteau sur le terrain vague situé derrière l'école (là où furent implantés les bâtiments de la mairie annexe lorsque Air de France fut avec Dély-Ibrahim et El-Biar rattachée au 7ème arrondissement du Grand Alger).
Autour du chapiteau du dernier cirque qui s'y installa pour plus d'une semaine, le "Joe Bill Circus", la présence de quelques ânes qui broutaient les rares herbes de ce terrain, avaient intrigué les enfants car ces animaux n'apparaissaient à aucun moment dans le spectacle. Ayant demandé aux parents la raison de la présence de ces solipèdes, ils s'entendirent répondre que ces malheureuses bêtes étaient destinées à la nourriture des deux ou trois lions qui, eux, figuraient au programme du cirque. Vrai ou faux, toujours est-il que nous ne pûmes que constater une diminution d'une ou deux unités du nombre de ces "bourriquots", au cours du séjour de ce cirque.
Le bal au boulodrome
J'allais oublier LA FÊTE (LA FÊTE en majuscules car je n'en connus qu'une seule) qui se déroula sur le terrain du BCAF, par un beau soir d'été 1952. Cette fête avait été annoncée dans l'Echo d'Alger du 20 juillet 1952, mais je n'ai malheureusement pas ou trouver de compte-rendu dans les éditions suivantes.

AIR-DE-FRANCE

Le Comité des Fêtes, composé des membres du B.C.A.F., organise samedi 2 août, sous la présidence d’honneur de M. le sénateur Henri Borgeaud, le premier grand bal de la charmante station estivale.
Le cadre enchanteur, l’air pur, l’orchestre créeront une ambiance particulièrement sympathique qui enchantera les plus difficiles.
Le comité directeur s’est promis de marquer la première fête par une magnifique soirée dansante, dont le souvenir restera longtemps gravé dans l’esprit de chacun. Des pochettes-surprises gagneront à tous coups de superbes lots. Ouverture du bal à 21 h.
Départ des trolleys place du Gouvernement ; le retour est assuré par les C.F.R.A. Entrée du bal : 100 fr.
Continuant ces festivités, la coupe Henri Borgeaud se disputera, sur les terrains de l’Air-de-France, dimanche 3 août. Il y aura 15.000 fr. de prix. Ce concours, limité à 32 quadrettes, est réservé uniquement aux promotionnaires ; engagements : 200 fr. par quadrette. Jet du but : 8 heures. Les inscriptions sont reçues jusqu’au vendredi 1er août, à 18 heures, bar Novelty, à Air-de-France, et bar des Négociants, 13, rue d’Isly, Alger

Echo d'Alger du 20 juillet 1952

Pour l'occasion, les boulistes laissèrent la place aux tourbillons des couples qui, sous les guirlandes de papier et les lampions (et dans la poussière) dansèrent jusque tard dans la nuit les valses, tangos, boléros et one-step, au son d'un véritable orchestre jouant les succès de l'époque "Domino", "La Petite Diligence", "Etoile des neiges, "La Raspa" et les chansons de Patrice et Mario, des Sœurs Etienne, de Jean Sablon, de Line Renaud, et bien sûr de Tino Rossi et de Luis Mariano.
En 1953, nouvelle tentative d'organisation de fêtes "annuelles" qui furent annulées quelques jours plus tard Et il n'y eut plus d'autres occasions d'organiser des fêtes à Air de France

AIR-DE-FRANCE

B.C.A.F. - Les fêtes annuelles de la station estivale d'Air de France auront lieu les 1er et 2 août. Les forains désireux d'btenir des emplacements sont priés de téléphoner au
487-13

Echo d'Alger du 19 juin 1953

AIR-DE-FRANCE

B.C.A.F. - Le comité des fêtes de l’Air-de-France informe la population de l’Air-de-France et des environs que par suite de circonstances indépendantes de sa volonté, les festivités annuelles annoncées pour les ler et 2 août sont annulées. Par conséquent aucune liste de souscription ne sera mise en circulation.

Echo d'Alger du 26 juin 1953


Avant la guerre de 39-45, il y avait eu quelques timides tentatives d'animation, comme en témoigne cette annonce d'un grand bal (parue dans l'Echo d'Alger du 22 juillet 1937) qui devait avoir lieu dans la "salle du parc d'Air de France" (?), évènement dont on trouve aucune trace de compte-rendu dans les journaux des jours suivants...
Les "journées de l'Algérie Française"
Bien plus tard, il y eut aussi, dans l'enthousiasme et la folie du 13 mai, une animation exceptionnelle et unique : les "Journées de l'Algérie Française" avec, tout au long de la grande avenue de Miremont, des stands de jeux, tenus par des miliatires du C.I.T. 160 de Beni Messous, et le samedi soir, le grand bal gratuit avec le grand 'orchestre du C.I.T. 160 et Luc Davis le chanteur autochtone, qui interpréta ses succès du moment notamment "Si tu vas à Rio" et "Le bateau de Tahiti"
Annonce dans l'Echo d'Alger des "journées de l'Algérie Française"
Prospectus publicitaire annonçant le programme des "Journées de l'Algérie Française" des 20 et 21 septembre 1958
Le soir d'une de ces deux "Journées de l'Algérie Française" : Marie-Thérèse Julien (alors âgée de 7 ans) en compagnie de Marie-José Sammut et de Monsieur Sammut, ses voisins du "Mansouria"
La course de côte de Bouzaréa
Et puis, une fois par an, il y avait la course de côte de Bouzaréah. Cette course, qui rassemblait voitures de sport, motos (125, 250 et 500 cm3) et side-cars, ne passait pas vraiment par Air de France. Elle se déroulait en fait, sur la "Route Neuve", partant de la route du Frais Vallon pour arriver, après 5 kilomètres de côte et de virages, à Bouzaréah, un peu avant la Gendarmerie. Les participants de cette course contre la montre s'entraînaient sur ce parcours, le vendredi, le samedi et le dimanche matin précédant la course du dimanche après-midi et, une fois leur parcours terminé, ils devaient, pour regagner le départ, redescendre par l'autre route et donc passer par Air de France.
En 1934, c'était le Grand Prix Automobile d'Algérie qui se déroulait en circuit fermé qui passsait donc par Air de France (voir les articles sur cette course)
Echo d'Alger du 24 octobre 1934
Inutile de dire qu'à cette occasion, nous nous rassemblions le long du parcours de retour pour bénéficier de ce spectacle gratuit et pour admirer ces machines de rêves (Mercedes argentées, Triumph jaunes, MG vertes, Talbot bleues, Aston Martin rouges , Austin-Healey et même Ferrari…), les pilotes des plus grosses motos (les Fracès, les Ciancio…) et les side-cars à bord desquels les acrobaties des passagers du side, "le singe" passant d'un bord à l'autre en se penchant presque à frôler la route avec son casque, nous enthousiasmaient en même temps qu'ils nous faisaient frémir d'un respectueux émerveillement.
Annonce dans l'Écho d'Alger du 25 avril 1959, de probablement l'une des dernières éditions, de la course de côte de Bouzaréah (Grand Prix BP) : ""Les essais se sont poursuivis hier, en présence d'un public très intéressé. Voici un passage de la Ferrari"
Article dans l'Écho d'Alger (27 avril 1959).
C'est donc Pierre Dumay qui avait remporté ce Grand Prix BP de Bouzaréah
parues dans l'Écho d'Alger, deux photos des épreuves "moto" de la course de côte de Bouzaréah en avril 1960

La course de côte de Bouzaréah (probablement en 1960)

L'oncle d'Henri Lazaro, Henri Cachia, qui demeurait au Parc Miremont, au volant de la voiture n° 94, qu'il avait lui même construite avec son frère Georges, avec moteur Simca, et qu'il avait surnommée "SIMCACHIA". Il est à noter que la partie "électricité automobile" de la Simcachia a vu la participation du frère de Jean-Paul Alfonsi, Christian Alfonsi, électricien auto à El-Biar (Bd Galiéni) et demeurant au Parc de Miremont
Construite sur un châssis de Simca et équipée d'un moteur 1500 de la même marque. Elle a dû être rapatriée au garage des frères Cachia à Bondy où le moteur a été remplacé par un 1800 et Jacques Borras a fait plusieurs courses de côte avec. Malheureusement, alors que c'était une pièce unique, elle a été écrasée par un camion dans le garage et elle a fini à la casse.
cliquez sur la photo pour une vue plus grande
Article de presse sur la "Sim-Cachia"
CRÉÉE ET RÉALISÉE PAR DEUX ARTISANS ALGÉROIS : LA SIM-CACHIA

Les frères Cachia, mécanicien et carrossier, ont mis près de deux ans à réaliser leur rêve : créer et exécuter entièrement un prototype. Plus de deux ans... car ils n'ont travaillé à leur voiture qu'à leurs rares moments de loisir.
Mais le résultat est sensationnel et la presse, la télévision se sont fait une joie de divulguer l'événement, faisant accéder les frères Cachia - qui demeurent pourtant très modestes -à une manière de célébrité.
La ligne de cette voiture surbaissée et carénée, façonnée en tôle d'aluminium entièrement à la main, s'inspire nettement de l'école italienne. En ordre de marche, elle ne pèse que 590 kg et 530 à vide.
La compétence des réalisateurs apparaît dans une foule de détails comme les couloirs d'aération du moteur et les tambours de freins qui sont une adaptation d'un système aéronautique mis au point par les frères Cachia.
La mécanique est celle de l' "Aronde" de 300 cv, travaillée par le spécialiste Ferry. La boîte de quatre vitesses à embrayage hydraulique se révèle d'une extrême souplesse et le pont est celui de l'Aronde. Bien que la "SIM-CACHIA se soit brillamment comportée lors des essais où le bolide métallisé a atteint les 160 km au compteur à 6200 tours, il s'avère qu'après transformation du pont actuel - un peu court - les performances pourront encore s'améliorer sensiblement.
Quoi qu'il en soit, la "Sim-Cachia" a fait un gros effet lors de la course de la Bouzaréah. Quelques jours avant l'épreuve, le bolide fut baptisé au champagne dans le garage des frères Cachia, chemin Blaise-Pascal. Ce fut une petite cérémonie intime et très amicale qui réunissait la presse et toutes les personnalités des milieux automobiles. Nous y avons remarqué notamment la présence de M. Bonhomme, adjoint délégué aux Sports, et MM. Marcel Ré et René Calléja, de M; Jean Burtin de la société Shell, Jean Cuvier, directeur commercial de la R.A.D, Robert de Marcé, représentant la R.A.A, "L'Écurie d'Alger", bien entendu, s'était réunie au complet autour de Paul Meunier, de Bordarier et de Wybo, pour célébrer également cette heureuse entrée dans la vie de la création des frères Cachia qui reçurent les félicitations amicales de chacun avec une bonne grâce souriante.

Cet objet est une énigme... (jusqu'à quand ?)

Cet objet a été trouvé par "achat5@neuf.fr", un de nos correspondants, dans un vide-grenier à Saint-Raphaël. De quoi s'agit il ? d'un objet publiciaire, peu vraisemblable ? d'un élèment de décoration placé sur la Simcachia, plus probable ? ou ? ? ?

Il n'était donné qu'à très peu d'entre nous d'assister à la "vraie" course, parce que nos parents se refusaient à nous y accompagner sous prétexte que cela ne les intéressait pas vraiment, mais peut-être aussi parce que l'accès au circuit était payant. La raison invoquée pour justifier ce refus était le danger potentiel d'accident causé par la perte de contrôle d'un véhicule qui aurait pu faucher des spectateurs. Nous n'avons jamais su si c'était une échappatoire ou si ces craintes étaient vraiment justifiées (on nous disait, qu'avant la guerre, un accident de ce type s'était produit, faisant des morts et des blessés). Seuls les plus malins ou les moins surveillés par leurs parents finissaient, en passant par des chemins de traverse, coupant le vallon du Lotissement Baranès, par arriver à des emplacements d'où ils parvenaient à assister, de façon souvent privilégiée, au déroulement de la course sans avoir eu à en acquitter les droits. Les jours suivants, ces heureux élus étaient soumis à la pression amicale mais constante de ceux qui n'avaient pas eu leur chance ou leur culot et se voyaient "contraints" de raconter les péripéties auxquelles ils avaient eu l'avantage d'assister, quitte à en rajouter, à inventer et à enjoliver, pour frapper un peu plus l'esprit de leurs auditeurs. Dans un souci de mimétisme et imitation immédiate, nous transformions alors en motos les vélos que nous ne nous soucions plus d'utiliser pour des courses cyclistes. Cette transformation était rapidement et simplement réalisée par l'adjonction d'un morceau de carton rigide, maintenu par une ou deux pinces à linge sur la fourche avant ou arrière, et qui rendait un son que l'on assimilait au bruit de moteur d'une moto, lorsqu'il était frappé par les rayons des roues.

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