ÉTUDE HISTORIQUE SUR LA VILLE D'AUMALE - Communications, Commerce et Industrie
Dernière mise à jour le 19 novembre 2020
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VOIES DE COMMUNICATION
Aumale est particulièrement déshérité au point de vue de la commodité de communications. La station du chemin de fer qui dessert la ville est celle de Bouira, située à 124 km d'Alger, sur la grande ligne d'Alger à Constantine (chemin de fer de l'État, anciennement Est-A1gérien).
La distance de Bouira à Aumale est de 45 km en passant par les Trembles (13 km d'Aumale), l'important centre d'Ain-Bessem et les villages agricoles de Bertville et d'Aboutville.
Deux voitures publiques dans chaque sens, partent toutes les 12 heures de Bouira et d'Aumale, assurant ainsi la correspondance des voyageurs et des colis avec les trains montants et descendants de la ligne de Constantine.
Mais ces respectables véhicules, qui en France sembleraient antédiluviens mettent (malgré la bonne volonté des six chevaux qui les traînent) 5 heures, voire davantage à accomplir ce trajet, quand le temps est mauvais et leur confort, bien que les entrepreneurs actuels l'ait beaucoup amélioré, laisse encore fort à désirer.
     
Départ du Courrier de Bouira Bouira - Départ de la diligence d'Aumale
Un autre service de voiture relie encore Aumale à Alger, en passant par Bir-Rabalou et Tablat et en correspondant à l'Arba avec les trains sur route des C.F.R.A.. La durée du trajet dans ce sens est d'une vingtaine d'heures. Il y a un départ par jour en chaque sens.

  Sur la route d'Alger -Aumale
Le Courrier près du Col de Sakamody au plus dangereux tournant de la route
 
La piste dite de la Baraque, qui met Bouira en communication directe avec Aumale et n'a qu'une longueur de 35 km environ, n'est que partiellement empierrée sur une longueur d'à peu près 20 km. Les pluies transforment le reste en d'impraticables fondrières et nos colons, de même que les voyageurs impitoyablement cahotés pendant 5 heures sur la route d'Ain-Bessem, ne peuvent que regretter qu'elle n'ait pas encore été terminée, ce qui rendrait le trajet vers Bouira plus rapide et moins coûteux.
   
Comme l'indique cet article de l'Écho d'Alger en date du 27 janvier 1913, l'état de la route d'Aumale à Aïn Bessem ne s'est toujours pas amélioré depuis la description qu'en avait faite Joseph Parré en octobre 1912
Au Sud, Aumale est encore relié à Sidi-Aissa, 33 km, et à Bou-Sâada, 125 km, par une autre ligne de diligence du même type que celles de Bouira et d'Alger (actuellement un service d'auto assure le transport des voyageurs). La durée du trajet pour la première de ces localités est d'environ 4 heures, elle est de 22 heures environ pour la seconde.
       
    Arrivée de l'auto de Bou-Saada    
Départ pour Bou Saada Courrier de Bou Saada
au relais de Sidi Aissa
Service Aumale-Bou Saada
Passage des sables de l'Oued Bou Saada
Arrivée à la porte sud de
la diligence de Bou-Saada
Arrivée de la diligence
de Bou-Saada
Depuis de longues années, une voie ferrée est à l'étude devant joindre Aumale à Bouira via Ain-Bessem, et se prolonger par la suite dans la direction de Berrouaghia.
Anciennement, cette ligne devait être à voie étroite et exploitée par les C.F.R.A., ses premiers travaux en ont été exécutés, et les terrassements et ouvrages d'art amenés jusqu'à quelques kilomètres d'Aumale.

  Porte de la Gare Vue générale de la gare d'Aumale La gare d'Aumale  

La gare d'Aïn-Bessem en construction La gare d'Ain-Bessem Ain-Bessem - La maison du garde-barrière
Dans le nouveau programme de travaux publics algériens, la ligne doit être à voie large, craignons donc que tout soit à recommencer, et bien que l'on voie de temps en temps sur le parcours des géomètres ou des ingénieurs placer et déplacer des jalons, il est à craindre que l'état de choses actuel ne dure encore longtemps. Il entraîne pour nos commerçants et nos colons de lourdes dépenses et rend impossibles les modes de cultures perfectionnées, en augmentant démesurément le prix des engrais artificiels et les frais d'exploitation, ensuite il rend d'une cherté singulière et fâcheuse, le prix de l'existence matérielle.
L'an dernier, des essais avaient été tentés pour l'établissement d'un service direct d'omnibus automobiles entre Aumale et Alger par l'Arba, mais les difficultés de la route, en particulier la terrible côte de Saccamodi, et il faut bien le dire aussi la faiblesse des moteurs essayés ont fait abandonner ce projet dont la réussite eut été pourtant vivement à désirer.

Cette ligne, ardemment souhaitée en 1912, a finalement été construite et mise en service en 1926, bien après la publication de la monographie de Joseph Parrès. Ain-Bessem, Aboutville, Bertville et les Trembles ont été alors reliés depuis Bouira à la gare d'Aumale (plus de renseignements sur cette page) mais cette ligne tant souhaitée sera supprimée un peu plus de 10 ans plus tard.
En 1914, un autobus de "nouveau modèle" est mis en service pour relier Aumale à Alger en 7 heures et à Bou Saada (Écho d'Alger du 9 juin 1914) En 1922, un service "rapide et confortable" par une camionette Delahaye "sur pneumatique" met Aumale à 6 h 30 d'Alger (le retour est plus rapidé : 5 h 30 !) En 1916 pour aller d'Alger à Aumale par Tablat il faut compter 16 francs, le départ se faisant à 6 heures du matin
Toujours en 1914, un service "rapide" d'autobus relie Aumale à Bouira en 3 heures en correspondance avec les trains express venant d'Alger ou s'y dirigeant (Écho d'Alger du 24 juin 1914) En 1918, un nouveau service d'auto "recommandé pour sa régularité" relie Aumale à la gare de Bouira en correspondance du train d'Alger (echo d'Alger du 4 mai 1918) Et en 1932, le train mettait au minimum trois-quart d'heure pour relier Bouira (correspondance des trains Alger - Constantine) à Aumale (43 km) avec arrêts à Aboutville, Bertville, Ain Bessem et les Trembles comme indiqué sur le tableau horaire que nous a adressé Pierre Morton.
Après la guerre de 1914-18, des lignes d'autocars ont été mises en service par l'Auto-Traction de l'Afrique du Nord permettant de relier Alger à Aumale en 3 heures 30, Alger à Ain Bessem en 5 heures et Alger à Bir Rabalou en 3 heures ou 4 heures 30.
Echo d'Alger du 5 décembre 1919 Echo d'Alger du 30 avril 1920
Horaire extrait d'Alger Guide de 1932
SERVICE TÉLÉPHONIQUE
Depuis le mois de juillet 1909, Aumale est en communication téléphonique avec Alger d'une part et les stations intermédiaires via Ain-Bessem, avec Sidi-Aissa, d'autre part, ce qui rend de signalés services à nos concitoyens.
COMMERCE ET INDUSTRIE
Ils se réduisent à Aumale aux seuls besoins de consommation des habitants, et est représenté dans toutes ses branches par plusieurs membres tant dans la partie Européenne qu'indigène. Il existe dans le périmètre de la commune de plein exercice, deux minoteries à vapeur, la plus importante est celle de Mme Vve MEYER au lieu dit "La Tranquillité" à la porte d'Alger, à 300 mètres des remparts ; l'autre, sise à deux kilomètres sur la route d'Alger, est celle de M. BRUNET ; au quatrième kilomètre sur la même route le moulin Jobert, construit pittoresquement contre la montagne et plus bas, au sixième kilomètre sur la route de Guelta-El-Zerga, le moulin Narbonne, ancien moulin Pouget. M. Arène est en train d'en installer une à l'intérieur de la ville.
1er Moulin sur la route 2ème Moulin sur la route Un Moulin sur l'oued Lekhal Le Moulin Ferrero à Bou-Saada Le Moulin Ferrero vu de la route de Bou-Saada
De même, sur l'Oued Lakhal, est une assez importante usine de chaux hydraulique appartenant à M. POSTERARO, des tours à plâtre et des briqueteries donnant des produits de premiers choix sont en exploitation sur divers points.
     
Usine à Chaux sur la Route d'Alger Usine Brerard de broyage de sable
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