Quelques membres du personnel de l'Observatoire
Dernière mise à jour le 30 avril 2017
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Les "géniales" inventions
d'Achille Croisé
Article de l'Echo d'Alger du 6 octobre 1926

A l'Observatoire de Bouzaréa

Dans ce «Temple du Ciel », un personnel observateur d'élite participe à la grandiose opération de la détermination mondiale des longitudes.

La Commission internationale des Longitudes par T.S.F., présidée par le général Ferrié et dont-fait partie M. Gonnessiat, le savant directeur de l'Observatoire de Bouzaréa, a organisé la plus grande entreprise de détermination de longitudes qui ait été encore réalisée,
« Il s'agit, ainsi que le précise la « Revue Scientifique », de déterminer les longitudes d'un réseau mondial de stations réparties tout autour du globe, les opérations étant conduites de telle manière que les fermetures des polygones formés par les stations puissent permettre de juger la précision obtenue. Si la précision était suffisante, il serait possible, en recommençant ultérieurement l'opération, de juger de la fixité des continents les uns par rapport aux autres. L'étude de la variation des longitudes s'ajouterait à celle de la variation des latitudes pour déceler les déformations du globe. »
Les opérations préliminaires pour la réalisation de cette œuvre grandiose ont déjà commencé à l'Observatoire de Bouzaréa et dans les autres stations choisies, en ce qui regarde la partie française.
Aussi, avons-nous tenu à nous rendre dans cet établissement astronomique dont l'aimable directeur et le personnel courtois opérant à ses côtés ont bien voulu nous donner d'intéressants renseignements sur leurs savants et délicats travaux.

LE POLYGONE FONDAMENTAL FRANÇAIS

On se propose dans cette opération préliminaire de constituer un polygone fondamental autour de la Terre avec le minimum de sommets, nécessaire pour avoir, par l'erreur de fermeture, une vérification de la précision. Les sommets choisis pour former le polygone fondamental français sont trois observatoires permanents situés à des latitudes peu différentes et à environ huit heures de différence de longitude, savoir : les observatoires d'Alger, de Changaï et de San-Diego (Californie). En plus de ces trois stations fondamentales, le polygone comprend l'Observatoire de Paris, point de départ des longitudes françaises et siège du fuseau international de l'heure.
Les instruments employés dans chaque observatoire pour la détermination de l*heure sont, d'une part, une lunette méridienne munie d'un micromètre impersonnel avec entraînement mécanique, et, d'autre part, un astrolabe à prisme du modèle visuel. Ces instruments, d'une merveilleuse précision, sont de même espèce et comparables dans les quatre observatoires ci-dessus mentionnés. Toutes les observations astronomiques d'une même station sont rapportées aux battements électriques de la même pendule qui est à température et à pression constantes. Celle de l'Observatoire d'Alger est une pendule de Leroy de haute précision, installée à vingt-deux mètres de profondeur au fond d'un puits, à température et à pression constantes.
Enfin, les stations de T.S.F, émettrices de signaux horaires servant aux quatre observatoires du polygone à comparer leurs pendules sont : Bordeaux, Indianapolis et Arlington (près de
Washington), Saigon, Honolulu (îles Hawaï).

LE PERSONNEL DE L'OBSERVATOIRE D'ALGER

Les observateurs d'élite qui opèrent au centre d'Alger doivent être connus de nos lecteurs :
1° A l'astrolabe à prisme se tiennent : M. le capitaine de Volontat, du Service géographique de l'armée, qui a déjà effectué de remarquables observations astronomiques au Maroc et en Syrie ; M. Cougenheim, ingénieur hydrographe, plus particulièrement chargé des observations astronomiques au Service hydrographique de l'armée et qui s'est signalé par d'importantes observations dans un voyage de circumnavigation ;
2° La lunette méridienne transportable est maniée avec maestria par M. Lambert, docteur ès lettres, astronome éminent de l'Observatoire de Paris, auteur d'un catalogue d'étoiles fondamentales ; il est secondé par M. le capitaine Reignier, dont les observations astronomiques au Maroc ont été très remarquées
3° La manœuvre supérieure du grand instrument méridien est assurée par M. Gonnessiat, directeur, un des « constructeurs » de la science du Ciel, dont le nom est attaché à de magnifiques travaux sur l'astronomie méridienne, y compris l'étude de la réfraction, sur l'observation des positions et le calcul des éphémérides des petites planètes, des. comètes et des satellites, sur la confection de la carte photographique du Ciel en collaboration avec dix-huit observateurs répartis sur toute la Terre et qui, à la veille d'être définitivement dressée, fournira les positions des étoiles jusqu'à la dix-huitième grandeur inclusivement.
Aux côtés de M. Gonnessiat est placé M. Reiss, assistant d'une inestimable valeur.
Tel est le personnel de choix qui, à l'Observatoire de Bouzaréa, participe à l'opération mondiale des longitudes.
Ajoutons que le poste de radiotélégraphie est tenu par M. Calle, jeune ingénieur diplômé de l’École supérieure de T.S.F., attaché à l'Observatoire. Cet excellent spécialiste dispose d'appareils d'une précision extrême enregistrant l'heure à un centième de seconde près ; un correcteur supprime presque totalement les bruits de « fritures » produits par les « parasites », et la réception des signaux horaires se fait ainsi avec la plus grande précision.

UNE ŒUVRE ÉMINEMMENT FRANÇAISE

Comme l'on voit, cette admirable entreprise est particulièrement française ; malgré son caractère préliminaire, elle pourrait fort bien donner des résultats définitifs si la précision était suffisante. On peut juger de son importance dans le monde par ce fait que trente nations font les préparatifs nécessaires pour se relier au polygone fondamental.
Nos colonies de l'Afrique. occidentale, de l'Indo-Chine, ainsi que le Maroc et la Syrie prendront part à cette œuvre qui fait le plus grand honneur aux savants français et particulièrement à nos astronomes et à nos géodésiens sachant réaliser des prodiges avec les maigres ressources mises à leur disposition.
A ce propos, nous aimons à croire que le Gouvernement général de l'Algérie n'ignore pas les remarquables travaux entrepris à l'Observatoire de Bouzaréa, et nous espérons qu'il se fera un devoir de manifester aux membres du personnel observateur toutes ses sympathies agissantes.


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Nomination au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur du Directeur de l'Observatoire de Bouzaréah
Article paru dans l'Écho d'Alger du 13 août 1960
Quelques éléments sur l'histoire de l'Observatoire et sur quelques membres de son personnel rassemblés par Gabriel Lambert
La création de l'Observatoire d'Alger (Françoise Le Guet Tully, Hamid Sadsaoud, Musée des Arts et Métiers La Revue n°38 - Juin 2003)
L'observatoire d'Alger a été créé en 1856. Il est installé au Lycée d'Alger. En décembre 1873, la France compte quatre observatoires : Paris, Marseille, Toulouse et Alger.
L'observatoire d'Alger dispose alors d'un véritable statut et de réels moyens. La direction en est confiée à Charles Trépied, professeur de mathématiques, qui remplace Bulard, parti en retraite. Trépied installe les appareils de l'observatoire sur les terrains de la Vigie à la Bouzaréah. Le télescope de Foucault est rejoint par une lunette méridienne et une lunette équatoriale coudée. Des bâtiments adéquats sont élevés pour abriter ces installations. Trente-cinq ans après la première station météorologique, Alger est doté d'un observatoire situé en hauteur avec des installations tout à fait remarquables. Il est aujourd'hui au cœur d'un centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, et c'est le seul observatoire permanent d'Afrique du Nord.

Jules Voinot
, qui signe le projet d'Observatoire d'Alger, édifiera plus tard la Grande Poste de la ville. Débutant dans la profession, Voinot s'inspirera beaucoup de l'Observatoire de Nice dont la construction est bien avancée en 1885 lorsque la commande lui est passée.

Bancilhon Odette. Elle fut astronome à l'observatoire de Bouzaréah dans les années 1930 et 40. Elle découvrit l'astéroïde (1333) Cevenola. Elle épousa son collègue Albert Schmitt qui baptisa l'astéroïde 1713 qu'il découvrit "Bancilhon", le nom de jeune fille de sa femme.

Boyer Louis (1901-1999). Astronome à l'Observatoire de Bouzaréah où il arriva vers 1930, il était allié à la famille Lagrula. Il a découvert 40 astéroïdes, suffisamment pour que chaque astronome de Bouzaréah en ait un à son nom (tableau : source Wikipedia)
.
Découverte de deux petites planètes par Boyer le 4 décembre 1934 (Echo d'Alger du 21 décembre 1934)
  (1177) Gonnessiat
(1211) Bressole
(1212) Francette
(1295) Deflotte
(1296) Andrée
(1301) Yvonne
(1338) Duponta
(1339) Désagneauxa
(1340) Yvette
(1343) Nicole
(1344) Caubeta
(1364) Safara
(1377) Roberbauxa
(1380) Volodia
(1392) Pierre
(1400) Tirela
(1412) Lagrula
(1413) Roucarie
(1414) Jérôme
(1415) Malautra
24 novembre 1930
2 décembre 1931
3 décembre 1931
25 novembre 1933
25 novembre 1933
7 mars 1934
4 décembre 1934
4 décembre 1934
27 décembre 1934
29 mars 1935
1er avril 1935
18 novembre 1935
14 février 1936
16 mars 1936
16 mars 1936
17 novembre 1936
19 janvier 1937
12 février 1937
12 février 1937
4 mars 1937
  (1416) Renaux
(1511) Daléra
(1574) Meyer
(1577) Reiss
(1594) Danjon
(1597) Laugier
(1598) Paloque
(1599) Giomus
(1601) Patry
(1606) Jekhovsky
(1616) Filipoff
(1617) Alschmitt
(1629) Pecker
(1630) Milet
(1649) Fabre
(1713) Bancilhon
(1714) Sy
(1851) Lacroute
(2021) Poincaré

4 mars 1937
22 mars 1939
22 mars 1949
19 janvier 1949
23 novembre 1949
7 mars 1949
11 février 1950
17 novembre 1950
18 mai 1942
14 septembre 1950
15 mars 1950
20 mars 1952
28 février 1952
28 février 1952
27 février 1951
27 septembre 1951
25 juillet 1951
9 novembre 1950
26 juin 1936

 
Il a publié en 1931 avec Gonnessiat, Reiss, Renaux, et Filippoff l'article "Positions de petites planètes et de Pluton obtenues à l'Equatorial photographique de l'Observatoire d'Alger".Parmi les astronomes que Louis Boyer a honorés en donnant leur à un astéroïde, ,Pierre Lacroute, directeur de l'Observatoire de Strasbourg, spécialiste d'astrométrie, comme les astronomes de Bouzaréah, resté célèbre pour avoir été le père de Hipparcos, satellite français d'astrométrie spatiale qui refit la carte du ciel en améliorant d'un facteur 100 les mesures.

Croisé Achille.
Entré à l'Observatoire en 1897 où il exerça les fonctions de Calculateur du temps de Trépied. Sa fille Germaine raconte qu'il ramenait du travail à la maison, installait ses filles à la grande table de la salle à manger et leur faisait mener à bien de longues listes de calcul. Il ne fallait pas se tromper.Ainsi les filles Croisé (dont Marguerite qui travailla un temps à l'Observatoire) ont-elle involontairement participé au catalogue photographique du ciel pour le calcul des éléments. Après l'arrivée de Gonnessiat, il semble que le seul calculateur fut Maubert, Achille Croisé étant opérateur aux machines de mesure où il fut apprécié "maintenant les bonnes traditions dans le Service des Mesures, exerçant et surveillant les équipes". Il créa le "Village Céleste" au début des années 1900 et quitta l'Observatoire à 72 ans après 30 ans de service.
Gonnessiat François (1856- 1934). Il a travaillé à l'Observatoire de Lyon puis de 1901 à 1906 à l'Observatoire de Quito comme directeur. De 1906 à 1908 il est à l'Observatoire de Paris et de 1908 à 1931 directeur de l'Observatoire de La Bouzaréah à Alger. Il a intensivement observé les comètes et a également découvert deux astéroïdes: le 14 décembre 1918 l'astéroïde 915 qu'il baptisa "Cosette" et, le 19 mars 1920, l'astéroïde 931 "Whittemora". Boyer nomma en son honneur, "Gonnessiat" l'astéroïde 1177, qu'il découvrit à Bouzaréah le 20 novembre 1930.
Faire-part du décès de François Gonnessiat (Echo d'Alger du 20 octobre 1934)
Il était Directeur de l'Observatoire de la Bouzaréah lorsque fut publié le Catalogue photographique du ciel pour la zone attribuée à l'Observatoire d'Alger. Dans le prologue, il rend hommage à Marcel Maubert calculateur et Achille Croisé, opérateur aux machines de mesure et avec qui il travailla une vingtaine d'années.

Jekhowsky Benjamin. Né à Varsovie à l'époque où la Pologne faisait partie de l'Empire Russe, il fit ses études à l'Université de Moscou et rentra en 1912 à l'observatoire de Paris puis vient s'installer à la Bouzaréah. Spécialiste de la mécanique céleste, il travailla en particulier sur la détermination des orbites cométaires. On lui doit plusieurs publications sur ces sujets. Il découvrit de nombreuses petites planètes comme Alger 1924 et Alger 1925

Lagrula Philippe. Comme plusieurs des astronomes de Bouzaréah à cette époque, il vient de Lyon où il a passé sa thèse sur les occultations des amas d'étoiles par la lune avec un catalogue normal des pléiades. Ces travaux permettaient de vérifier les modèles servant à prévoir la position de la lune. Il commence sa carrière à l'Observatoire de Lyon comme Gonnessiat, succède à Gonnessiat comme directeur à Quito en 1906. Il poursuit sa carrière à Nice jusqu'en 1924 et enfin à Bouzaréah où il succédera à nouveau à Gonnessiat comme directeur en 1931. Il prend sa retraite en 1938. Il découvrit l'astéroïde 755 "Lumière" le 6 janvier 1914. Son collègue Boyer donna le nom de "Lagrula" à l'astéroïde 1412 qu'il découvrit le 19 janvier 1937. Ses enfants Jean-Louis et Reine (épouse Fleureau) furent également astronomes. Les Lagrula logeaient dans le bâtiment du personnel à l'Observatoire.

Malbos Julie. Employée à l'Observatoire, elle arrivait du village par la route de l'Observatoire, perchée sur sa charrette tirée par un âne, avec sur la tête son inamovible chapeau de paille kabyle.

Maubert Marcel. Calculateur à l'observatoire de Bouzaréah Dans le préambule du Catalogue Photographique du Ciel, le Directeur de l'Observatoire, François Gonnessiat, en parle dans des termes élogieux (voir plus loin).
Faire-part du décès de Marcel Maubert (Echo d'Alger du 4 mars 1919)

Perrot Marcel (1908 - 2006). Ingénieur des Arts et Métiers et Docteur es Sciences, il a successivement occupé les fonctions de Chef de Travaux Pratiques de Physique, de Maître de Conférences puis de Professeur de Physique Générale à l'Université d'Alger où il a créé, en 1959, l'Institut de l'Énergie Solaire de l'Université d'Alger (IESUA), auquel était rattachée la Station Solaire de la Bouzaréah. De 1948 à 1962, en Algérie, il a poursuivi avec ses élèves des travaux sur les propriétés électriques et optiques des couches minces et sur les problèmes de diffraction, de filtrage linéaire et de correspondance objet-image. En héliotechnique, il a étudié avec ses collaborateurs différents procédés de captation et de conversion du rayonnement solaire et coordonné les travaux de la Station Solaire de Bouzaréah et de son Héliodyne (Four Solaire) conçu par Maurice. Touchais et qui a fonctionné à partir de 1954 (50 kW de puissance incidente, 30 kW de puissance utile à 3.000°C, concentration de plus de 20.000 Soleils). Pour plus de renseignements sur l'histoire et les caractéristiques de ce four solaire vous pouvez consulter le site http://www.cottier.org/homejmc/bouzareah.htm

Renaux Joseph
. Adjoint à l'observatoire d'Alger. Il intervint à l'assemblée générale de 1931 au cours de laquelle le problème des statuts des personnels est l'objet de débats tendus. Depuis 1907 le personnel des observatoires se répartissent en scientifiques, auxiliaires et agents. Les observations méridiennes, la réduction et le calcul sont des corvées que nombre d'astronomes ne veulent plus faire et qui sont refilées aux adjoints et auxiliaires. Joseph Renaux "pense qu'un statut [intérieur] aurait été [au cours de sa carrière, qui touche alors à sa fin] une heureuse sauvegarde contre les besognes inférieures ou de manœuvres auxquelles il a été contraint de se livrer" (PV AG AAPSO, 6 mai 1931 : 12). Se prononçant contre le "régime d'autorité sans contrôle", il obtient les suffrages d'un jeune adjoint, Henri Mineur. Ce dernier juge "indispensable" la création d'un statut intérieur, "car le travail de recherches est exposé à ne pouvoir s'effectuer en toute liberté " (ibid.). A l'opposé, Michel Giacobini, également adjoint et représentant du personnel au Conseil de l'Observatoire de Paris, souligne diplomatiquement que "la majorité des directeurs est libérale" (ibid.). Pourtant, l'aveu de Renaux suscite l'adhésion d'astronomes d'habitude plus réservés." (Arnaud Saint Martin, Carnet de Bord N°11 sep.2006, Paris 4 Sorbonne). Les auxiliaires à titre provisoire (les 4 calculatrices de l'observatoire d'Alger) sont rétribués à la tâche. Ce fut probablement le cas de Marguerite et de Carmen Croisé, jeunes filles, qui dans la première décennie du siècle furent calculatrices à domicile, leur père Achille ramenant le travail de l'observatoire à la maison. Marguerite sera embauché un temps à l'Observatoire mais Carmen passera le Brevet Supérieur et partira enseigner en Kabylie.

Schmitt Alfred
. Astronome, il fit un long passage à l'Observatoire de la Bouzaréah dans les années 1930-1940. Il épousa sa collègue Odette Bancilhon qui y travaillait également comme astronome. Dans les années 1950 il quitta Bouzaréah pour l'Observatoire Royal de Belgique. Il découvrit quatre astéroïdes parmi lesquels l'astéroïde 1215, qu'il dédia à "Boyer" qui lui rendit l'hommage en nommant "Alschmitt" l'astéroïde 1617.

Sy Frédéric. A
stronome à l'Observatoire à la fin du XIX° siècle et au début du XX°. Il découvrit et étudia de nombreuses comètes et astéroïdes. Auteur de nombreuses publications. Il figure au catalogue des découvreur de comètes de Gary W. Kronk. Il découvrit le 26 mai 1916 l'astéroïde 858 qu'il baptisa "El Djezaïr" et le 2 octobre l'astéroïde 859 qu'il baptisa "Bouzaréah". Il mériterait bien qu'à Bouzaréah une rue porte son nom. Boyer qui fut un de ses successeurs à l'Observatoire appela l'astéroïde 1714 qu'il découvrit en 1951 "Sy" en son hommage. Frédéric Sy et Achille Croisé furent en poste plusieurs décennies à l'Observatoire. La famille Sy habitait probablement à l'Observatoire dans le pavillon du personnel. Il y avait plusieurs enfants, amis des enfants Croisé, dont Marguerite (voir la carte postale du bâtiment du personnel à l'Observatoire, avec la famille Sy sur la galerie) et Emmanuel qui fut tué pendant la grande guerre le 12 janvier 1916. Il avait 27 ans.

Trépied Charles (1845-1907). A la fin de l'année 1880, il fut chargé d'implanter le nouvel Observatoire d'Alger. Entre 1881 et 1885, il réalisa près de 20.000 observations méridiennes et un grand nombre d'observations équatoriales de planètes et de comètes. Il devint le premier Directeur de l'Observatoire d'Alger, terminé en 1890. Il permit aussi à l'Observatoire de participer activement au projet de la réalisation de la Carte du Ciel. Il participa à l'expédition de Guelma pour l'observation de l'éclipse totale en 1905. Il mit au point en 1892 une méthode en astrométrie qui porte son nom. Par cette méthode on obtient des mesures linéaires d'images stellaires par rapport au trait d'un réseau gravé avec un pas de 5 mm et centré sur une déclinaison en degré entier, sur un champ de 2° × 2°, à l'échelle de 1 min. de degré pour 1 mm. Charles Trépied, sur la recommandation de Frédéric Sy, engagea, Achille Croisé, l'arrière grand-père de Gabriel Lambert, en 1898, comme calculateur et opérateur aux machines de mesure. Achille et son épouse Carmen avaient été les élèves de Flammarion à Paris. Charles Trépied participa au projet d'Achille Croisé de création du Village Céleste où il devint propriétaire. Charles Trépied est décédé le 10 Juin 1907 à Bouzaréah après une longue maladie. Une rue du Clos Salembier portait son nom.


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